Chirurgie orthopédique et traumatologique.
Chirurgie de la hanche et du genou
La prothèse de hanche est un dispositif se composant d’une pièce positionnée dans le bassin, le cotyle, et d’une pièce positionnée dans le fémur, la tige fémorale et sa tête. Les deux pièces réunies remplacent l’articulation.
Cette chirurgie de remplacement prothétique est indiquée pour des patients atteints d’arthrose de la hanche (coxarthrose évoluée) ; c’est l’indication la plus fréquente.
Le diagnostic de cette affection est clinique, confirmé par les clichés radiographiques.
La prothèse de hanche est également indiquée pour certains types de fractures du col fémoral, des malformations de hanche, des ostéonécroses de la tête fémorale…
Quand la douleur n’est plus calmée par le traitement médical, que la marche devient difficile, que l’articulation est enraidie.
Les objectifs de cette chirurgie sont de supprimer votre douleur, restaurer les mobilités de votre articulation, en conservant la stabilité.
La planification pré-opératoire précède toujours l’intervention, et nécessite des clichés radiographique réalisés selon un protocole d’agrandissement précis afin de calculer la taille adaptée de la prothèse, afin de respecter les longueurs des membres inférieurs.
Cette intervention est réalisée dans une salle d’opération , équipée d’un flux laminaire, classée ISO 5, assurant ainsi un air de qualité .l’intervention dure environ une heure. L’anesthésie générale est le plus souvent utilisée.
La voie d’abord que j’ai choisi est la voie antérieure de HUETER, mini-invasive, cheminant entre tenseur du facia Lata et droit antérieur, laissant à distance les muscles fessiers qui sont « le moteur » de l’articulation ; ainsi, tous les muscles sont préservés, ce qui garantit une récupération fonctionnelle précoce. L’incision cutanée mesure en moyenne moins de 10 cm.
L’articulation est abordée par sa face antérieur, le cotyle exposé, fraisé ; l’implant cotyloïdien sans ciment est impacté dans le bassin ; le fémur est exposé, préparé et la tige fémorale est implantée. Cet implant fémoral est avec, ou , sans ciment, selon la qualité osseuse.
La tête fémorale est positionnée sur la tige, et la réduction est faite (réintégration de la tête dans la cavité cotyloïdienne).
Ecarteur retiré, les muscles reprennent leur position anatomique initiale autour de l’articulation prothétique.
La fermeture se fait sans drain le plus souvent.
Vous quittez la salle d’opération pour la salle de réveil où vous restez environ deux heures ; une radiographie de contrôle est faite dans le service de radiologie, et vous regagnez votre chambre.
Le premier lever se fait le jour de l’intervention avec le kinésithérapeute et/ou l’équipe soignante ; la douleur est bien contrôlée par des antalgiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens.
La récupération fonctionnelle rapide permet un retour à domicile précocement (une nuit d’hospitalisation pour les séjours les plus courts, à 04 nuits en moyenne).
Cela dépend de votre implication, de votre motivation, de votre environnement familial.
Le plus souvent, le retour à domicile est la règle. Le séjour en service de soins de suite et réadaptation est indiqué en cas d’isolement familial.
La marche se fait sous couvert de deux cannes pendant quelques jours.
Vous reconduisez votre automobile au bout de trois à quatre semaines, parfois quatre jours pour certains…
Quelques séances de rééducation suffisent le plus souvent .
La chirurgie de reprise de prothèse consiste en une dépose/repose d'implants.
Lorsque la prothèse est descellée, qu'elle n'est plus fixée à l'os; il s’agit le plus souvent de prothèses de hanche implantées depuis plusieurs années dont un des composants présente des signes d’usure, aboutissant à un descellement du cotyle et/ ou de la tige fémorale.
Lorsque les douleurs sont invalidantes, entraînant une boiterie et une diminution du périmètre de marche. Cette chirurgie se pratique aussi lors des fractures fémorales périprothétiques, des fractures d’implants, des infections.
C’est une chirurgie plus longue, plus « technique » que la chirurgie de première intention ; des gestes complémentaires, comme l’ostéosynthèse, la reconstruction osseuse cotyloïdienne ou fémorale par greffes sont parfois nécessaires.
Le temps d’intervention est plus long (2 à 4 heures), et les complications plus fréquentes que lors de la chirurgie primaire.
La reprise de la marche avec appui est conditionnée par la nature de l’intervention : une dépose/repose simple autorise l’appui d’emblée, une dépose/repose avec greffe osseuse et/ou ostéosynthèse diffère la reprise de la marche avec appui.
Les complications sont plus fréquentes que pour la chirurgie de première intention. On peut citer la thrombose veineuse profonde, l’embolie pulmonaire, l’infection du site opératoire, les fractures du fémur ou du cotyle, les blessures du nerf sciatique…
La durée d’hospitalisation dépend de la nature de l’intervention réalisée. Le retour peut se faire à domicile en cas d’autonomie, ou en service de soins de suites et réadaptation.